Piratage de compte Bancaire des étudiants

 #CRIET

un jeune jugé pour piratage de comptes bancaires de plusieurs étudiants.

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a ouvert , lundi 3 mars 2025, le procès d’un jeune accusé d’avoir escroqué plusieurs personnes par de fausses annonces de recrutement et le piratage des comptes bancaires d’étudiants.

Un jeune étudiant se défend contre les faits d’escroquerie via internet à la CRIET. Le prévenu a comparu, lundi 3 mars 2025, à l’ouverture de son procès. Il est reproché au jeune étudiant d’avoir pris possession des comptes bancaires de plusieurs autres étudiants dans lesquels il aurait réussi à soustraire de l’argent.

L’accusation a été présentée par le président d’une structure faîtière des étudiants de Parakou. Devant la Cour spéciale, le responsable étudiants a indiqué avoir reçu une plainte d’un étudiant pour le retard de paiement de son allocation. Le président dit avoir pris le devant des choses pour vérifier où se trouve le problème de son camarade.

De ses vérifications, il dit s’être rendu compte que l’allocation (secours :132 250) de son camarade étudiant lui a déjà été virée dans son compte bancaire. Seulement que l’argent a été retiré par un numéro téléphonique lié au compte bancaire.

Il dit avoir lancé une alerte pour les étudiants. Les résultats de l’alerte ont permis d’enregistrer 50 étudiants dont les comptes bancaires ont été piratés. Avec le concours de la banque, 35 comptes ont pu être récupérés. Les quinze autres comptes restants ont été déjà vidés par le prévenu.

Des enquêtes effectuées, apprend le responsable étudiant, le mis en cause parvenait à collecter les informations de ses victimes sur les réseaux sociaux. Selon le président de l’association estudiantine, le prévenu publie des annonces de recrutement dans lesquelles il demande des pièces des victimes.

C’est avec les informations des pièces, affirme-t-il, que le prévenu parvient à réussir ses coups. Le représentant des étudiants a livré les trois numéros téléphoniques sur lesquels le prévenu a retiré les sous.

#Non_coupable

Convoqué à la barre, le prévenu a plaidé non coupable. Il a rejeté les faits mis à sa charge. Le jeune étudiant a confié à la Cour que c’est son cousin qui serait sûrement derrière cette escroquerie. Il a fait savoir que le cousin lui a demandé un jour de l’aider à retirer 132 000 FCFA parce qu’il ne pouvait pas recevoir l’argent sur son compte.

Le mis en cause a fait savoir que deux ou trois autres opérations du genre ont été ensuite réalisées. Mais il ne se rappelle pas des montants. Il s’est souvenu que lors d’une de ces opérations, son cousin lui a demandé de lui laisser son téléphone parce qu’il en avait besoin pour régler une situation. Ce qu’il a fait. En contrepartie, le cousin lui a donné 20 000 FCFA.

A la question de savoir, ou son cousin trouvait autant d’argent, ce dernier lui a répondu qu’il travaille avec une Ong qui octroie des financements. Intéressé par cette opportunité, le prévenu dit avoir exprimé son désir de travailler aussi avec l’Ong. Son cousin lui aurait promis de le faire travailler sous ses ordres. Selon lui, c’était sans savoir que c’était la dernière fois qu'il voyait son cousin.

D’après sa déposition, son cousin a disparu. Il n’a plus de ses nouvelles pendant une longue période avant qu’il ne le rappelle. Le cousin, dit-il, lui avait indiqué qu’il était en voyage et a encore disparu. Après un énième appel tous avec des numéros différents, le prévenu dit avoir tiré le verre du nez de son cousin qui lui a finalement avoué qu’il est en détention.

Il dit lui avoir demandé son téléphone qui a fini par récupérer dans un endroit isolé et dans un état défectueux. De sources proches de la famille, a-t-il déclaré, il dit avoir appris que le cousin a été arrêté à Bohicon et est détenu dans l’une des prisons du pays. Il a donné l’identité du cousin et la Cour s’est chargée de confirmer la présence du cousin en milieu carcéral.

Après cette confirmation, la Cour spéciale a renvoyé le dossier au 08 avril 2025 pour extraire le cousin du prévenu et le faire comparaître lors de la prochaine audience.